Dans l’émission « Les Ondes de l’Immo », animée par Anne-Sandrine Di Girolamo, Camille Le Rouzic Denoual, directrice du développement national du marché professionnel chez Finance Conseil revient sur les enjeux du financement des projets entrepreneuriaux. Forte de plus de 20 ans d’expérience bancaire et à la tête de trois agences en Bretagne, elle partage sa vision du métier de courtier professionnel et des leviers à activer pour sécuriser le financement d’un projet professionnel.
L’entrepreneur face à un écosystème bancaire complexe
Camille Le Rouzic Denoual dresse un constat lucide : nombre d’entrepreneurs ne maîtrisent pas les standards bancaires lorsqu’ils sollicitent un financement. Apport personnel attendu, structure juridique, prévisionnels financiers, critères d’analyse des banques… autant de paramètres techniques, parfois mal compris, qui peuvent freiner voire bloquer un projet.
Le rôle du courtier est alors central. Véritable interface entre les experts juridiques, comptables et bancaires, il permet d’aligner les exigences des uns avec les attentes des autres.
Nous sommes un lien indispensable entre les parties juridique, comptable et bancaire. Il est vrai que parfois les clients sont accompagnés par des juristes sur des montages qu’ils privilégient mais qui ne sont pas validés par les établissements bancaires.
souligne-t-elle.
Le courtier agit comme facilitateur et traducteur de projet en langage bancaire, pour fluidifier le processus et sécuriser l’aboutissement du dossier.
Un accompagnement dès la genèse du projet
L’intervention du courtier ne se limite pas à la recherche d’un prêt. Chez Finance Conseil, l’accompagnement commence dès la phase de réflexion du porteur de projet.
Plus on intervient tôt, plus on peut orienter vers les bons choix juridiques et financiers.
insiste Camille Le Rouzic Denoual.
En coordination avec les experts-comptables et les juristes, le courtier contribue à co-construire une feuille de route viable, directement alignée avec les standards des établissements bancaires.
Cette approche permet d’éviter les allers-retours chronophages avec les banques et de valider en amont un cadre adapté à la réalité du marché.
Prévisionnel réaliste et structure adaptée : les erreurs à éviter
Parmi les erreurs les plus fréquentes, Camille Le Rouzic Denoual cite :
- un montage juridique inadapté, difficilement rattrapable une fois validé ;
- des prévisionnels trop ambitieux, peu crédibles aux yeux des financeurs.
On incite les porteurs à rester prudents. Un prévisionnel prudent permet de rassurer les partenaires bancaires tout en laissant de belles marges de progression si les objectifs sont dépassés.
explique-t-elle.
Ce principe de précaution s’avère souvent payant à moyen terme : une banque ayant accordé un financement sur un projet rigoureusement préparé sera d’autant plus encline à soutenir un développement futur.
La valeur ajoutée du courtier dans la constitution du dossier
Chez Finance Conseil, chaque projet fait l’objet d’une note de synthèse complète, document qui condense l’essence du dossier pour faciliter la lecture et la décision côté bancaire.
Le porteur de projet n’a pas toujours cette capacité à hiérarchiser les informations ou à mettre en valeur les points déterminants. Nous sommes là pour ça.
précise la directrice.
Cette exigence de qualité est également un gage de confiance avec les partenaires bancaires : les dossiers transmis par Finance Conseil bénéficient d’une certaine crédibilité, fruit d’années de relations professionnelles solides.
Nous avons été banquiers, nous savons ce qu’ils attendent. Nous sommes leur premier filtre.
ajoute-t-elle.
Conditions de financement : un marché aux multiples variables
Contrairement au crédit immobilier, où l’emprunteur peut choisir librement sa durée de remboursement, les prêts professionnels obéissent à des normes précises : 7 ans pour un rachat de parts ou un fonds de commerce, 15 ans pour un bâtiment, etc. Les politiques internes des banques, les taux directeurs de la BCE, le niveau de risque sectoriel ou encore la solidité du projet influencent fortement l’offre proposée.
À ce titre, les écarts de taux peuvent être significatifs, jusqu’à plusieurs dizaines de points de base, d’un établissement à l’autre. En juin 2025, les financements immobiliers professionnels oscillent par exemple entre 3 % et 3,60 %. D’où l’intérêt de faire appel à un courtier, même lorsque l’on est déjà en relation avec une banque :
L’ancienneté de la relation ne suffit pas toujours. Les politiques de taux peuvent rester figées malgré tout.
rappelle-t-elle.
Une approche globale de la négociation
Enfin, l’intervention du courtier ne se limite pas au taux. Il peut optimiser l’ensemble des paramètres du financement : garanties, assurances, frais annexes… autant de leviers sur lesquels le porteur de projet peut gagner en flexibilité et en compétitivité.
Cette approche sur mesure, portée par une connaissance fine des partenaires bancaires et des secteurs d’activité, constitue un véritable avantage stratégique pour les entrepreneurs.

Podcast disponible sur « Les Ondes de L’Immo »
Retrouvez ce podcast animé par Anne-Sandrine Di Girolamo sur « Les ondes de l’immo ».
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